Acarien vert Manioc

L’acarien vert du manioc : une autre menace pour la production de manioc au Niger.

Rédaction : Haougui Adamou, Mossi Maiga Illiassou, Basso Adamou et Boukari Habsatou (Institut National de la Recherche Agronomique du Niger - INRAN), Patrick Delmas (RECA) / Octobre 2018.

Lors d’une prospection sur les ravageurs du manioc dans la communauté urbaine de Niamey, nous avons constaté l’existence de l’acarien vert du manioc. Ce ravageur est reconnu comme un des facteurs limitants les plus importants à la production du manioc en Afrique. Le travail de suivi de jardins maraichers par le RECA a permis de constater que ce ravageur se trouve également dans la commune de Torodi (Région de Tillabéri).

Cette fiche est rédigée pour sensibiliser les acteurs de la filière manioc sur le danger qui plane sur cette culture, surtout en ces moments où l’état s’investit pleinement dans l’opération Boutures de manioc qui augmente substantiellement les superficies emblavées : ce qui pourrait aider à augmenter le revenu des producteurs et à lutter contre l’insécurité alimentaire dans le pays.

L’acarien vert du manioc de son nom scientifique, Mononychellus tanajoa (Synonyme. M. progresivus) est un ravageur du groupe des araignées avec habituellement 4 paires de pattes à l’âge adulte (mais parfois moins). Il est de très petite taille (moins d’1 mm de long, ce qui le rend très difficile à voir à l’œil nu).

En Afrique, M. tanajoa est inféodé au manioc car il ne lui a pas encore été trouvé d’autres plantes hôtes.

M. tanajoa se nourrit essentiellement sur les feuilles du manioc. Il se trouve généralement à la face inférieure des feuilles dont il ronge le parenchyme. Les feuilles attaquées présentent des taches argentées (sous forme d’une mosaïque à ne pas confondre avec la mosaïque africaine du manioc) avant de devenir jaunes (chlorose).

La lutte contre l’acarien vert du manioc est d’abord prophylactique. Cette mesure commence par : la réduction de la densité de plantation ; un désherbage adéquat pour éliminer les mauvaises herbes où le ravageur peut se cacher ; l’élimination les plants ou parties de plants de manioc trop fortement atteintes ; l’aspersion d’eau sur feuillage (irrigation par aspersion) qui ralentit le développement des populations d’acariens.

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