Etude sur la végétation mellifère de la zone d’intervention du Projet « Lait et miel – AICS - AID 011451 » (Région de Tillabéri).

Ibrahim MADOUGOU / Mars 2019.

Depuis une vingtaine d’années, plusieurs projets de développement ont appuyé la filière apicole au Niger. La plupart de ces projets de promotion de l’apiculture avaient comme finalité l’augmentation des revenus liés à l’activité apicole par la maîtrise de l’ensemble de la filière technico-économique, par la promotion des organisations des apiculteurs, la sécurisation de leur rémunération, la maîtrise des techniques d’amélioration et de sécurisation de la production.

La présente étude a pour objectifs d’identifier, recenser la flore mellifère de la zone d’intervention du projet AID exécuté par l’ONG ACRA et Africa 70. La zone d’étude se compose de huit (8) terroirs villageois, dont cinq (5) villages de la commune de Tamou (Département de Say) et trois (3) de la commune de Makalondi (Département de Torodi).

En effet, les connaissances sur l’état des ressources au Niger restent encore fragmentaires. L’essentiel des travaux sur l’activité sont épars à travers le pays et ne sont pas actualisées. Aujourd’hui, au vu de l’intérêt économique et écologique que représente l’apiculture au plan national et international, une connaissance du potentiel disponible (flore et eau) s’avère nécessaire et doit s’inscrire dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie pour une gestion durable des ressources.

Cette étude présente les différentes espèces mellifères classées selon la qualité du miel. Parmi les meilleures espèces mellifères, on trouve Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, Balanites aegyptiaca, Boscia senegalensis, Diospyros mespiliformis, Parkia biglobosa, et aussi des herbacées comme Pennisetum pedicellatum et Andropogon gayanus.

De plus, le statut de conservation des espèces végétales est évalué suite à l’entretien avec les populations. Dix-neuf (19) espèces ont été répertoriées comme ayant disparues de la zone d’intervention du projet, notamment le Boscia senegalensis, Annona senegalensis, Kigelia afircana et Detarium microcarpum. Les principales causes sont les coupes abusives, le défrichement et le changement climatique, les feux sauvages en périphérie du Parc régional du W. L’inquiétude se porte sur le Baobab (Adansonia digitata) menacé de disparition dans tous les terroirs villageois à cause de la mauvaise pratique de prélèvement du feuillage.

Documents élaborés dans le cadre du Projet "Lait et Miel : deux filières porteuses comme réponse à l’insécurité alimentaire et économique des zones urbaines et rurales au Niger - AID 011451" financé par AICS (Agence Italienne pour la Coopération au Développement) et mis en œuvre par les ONG Africa ’70 et ACRA.

Télécharger le document, 88 pages, 2,6 Mo.