Systèmes culture pluviale /Aguié, région de Maradi

Caractérisation des systèmes de culture dans la zone d’Aguié (Région de Maradi)

Cette note est extraite du mémoire de master 2 : AGRINOVIA, option : « Innovation et développement rural » présenté par : MAHAMANE Adamou (2011-2012).

Note introductive du RECA : Au Niger, il existe des dizaines de mémoires d’étudiants sur les cultures pluviales ou irriguées, l’élevage, la récupération des terres… Malheureusement ces documents sont peu connus et peu accessibles. Pourtant c’est utile un mémoire d’étudiant. Cela peut contenir de nombreuses informations qualitatives ou quantitatives que les techniciens engagés dans leurs activités n’ont pas toujours le temps de recueillir mais qu’ils peuvent utiliser. Mais un mémoire c’est souvent long, avec des chapitres sur les généralités, la méthodologie, la problématique… C’est pourquoi le RECA essaye de faire des extraits sur les parties qui peuvent apporter des informations utiles non seulement aux équipes des Chambres Régionales d’Agriculture mais également à celles des autres structures.

C’est le cas pour ce mémoire de master (année 2011 – 2012) qui présente une caractérisation des systèmes de culture dans la zone d’Aguié (Région de Maradi).

- Caractérisation des systèmes de culture dans la zone d’Aguié

Dans les villages d’Aguié les systèmes de cultures se différencient par leurs diversités. On distingue 8 systèmes de culture (SC) à El Guéza et Guidan Bakoye dominés par des associations culturales.

Dans chaque type d’association les céréales sont toujours présentes avec une légumineuse. Selon les producteurs d’Aguié, les systèmes de cultures sont aujourd’hui caractérisés aussi par la rotation entre une association des cultures (céréales + légumineuses) et une céréale en pure sur une année de production. Cette rotation est guidée par le souci premier des producteurs de gérer de la fertilité des sols qui constitue l’une de leurs préoccupations.

- Analyse économique des différents systèmes de culture

Il ressort de l’enquête que les systèmes et pratiques de cultures développés par les paysans rentrent dans les principales logiques suivantes i) réduire les risques climatiques ii) amélioration et diversification des revenus et iii) réduire au maximum le temps de travail.

Globalement, le graphique ci-dessous montre que le système de culture Kadada est économiquement le plus performant avec de 300 000 F.CFA de valeur ajoutée brute . Cette performance est due à la culture de l’arachide qui procure des revenus importants par la vente des grains et de fanes qui sont hautement appréciées par les emboucheurs de mouton.

Le plus faible système de culture est celui pratiqué par les femmes. C’est un système purement extensif sans aucun apport en fertilisant organique ou chimique. Cette situation est due au fait que, sur le plan socio culturel, la production des champs des femmes ne devraient pas rentrer dans la consommation familiale, ce qui explique souvent ce sont les champs les plus marginaux et les plus éloignés du village qui leur sont octroyés.

Ce master a été réalisé dans le cadre Projet de Promotion de l’Initiative Locale pour le Développement à Aguié (PPILDA) élaboré et mis en oeuvre par le gouvernement nigérien et le FIDA.

Télécharger l’extrait du mémoire sur les systèmes de culture, 9 pages, 835 Ko.

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