Insertion jeunes agriculture

Analyse des modalités d’insertion des jeunes agriculteurs formés par la Chambre Régionale d’Agriculture de Tahoua.

Boubacar DAN MARAFA - Mémoire de Master : Ingénierie de la formation agricole et rurale (MIFAR) / 25 octobre 2023.

La population du Niger est majoritairement jeune et rurale et a comme activité principale l’agriculture. Pour faire face au chômage des jeunes et à l’exode des jeunes ruraux, l’Etat du Niger et ses partenaires mettent en œuvre des programmes de formation professionnelle des jeunes agriculteurs et d’appui à leur installation dans l’agriculture. De 2018 à 2023, dans les régions de Tahoua et d’Agadez, l’activité de formation professionnelle des jeunes agriculteur·ices et l’appui à leur installation a été financée par le Projet Pôles Ruraux (PPR), financé par l’Agence Française de Développement, l’Union Européenne et l’Etat du Niger. Dans ce cadre, les Chambres Régionales d’Agriculture (CRA) d’Agadez et de Tahoua sont chargées de conduire l’activité de formation et d’accompagnement des jeunes pour l’accès au financement et les institutions financières assurent le financement à l’installation aux jeunes formé·es.

Le mécanisme de financement est celui du Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (50% crédit, 40-45% subvention et 5-10% apport propre du promoteur), le tout est géré par l’institution financière conformément à ses procédures.

Ce mémoire réalisé dans le cadre du master MIFAR cherchait à comprendre ce que font les jeunes formés quand ils s’installent, comment ils s’installent (en développant quelles activités, avec quels moyens, quels appuis, quels parcours), quels résultats ils obtiennent, quelles difficultés ils rencontrent ? Une étude qualitative a été menée auprès des jeunes formés et financés. L’étude a montré que les jeunes ne “sont pas les mêmes“, ils se distinguent au point de vue de la responsabilité sociale, des opportunités d’installation, pour l’accès aux marchés, de leurs parcours de vie. En fonction de leurs systèmes d’activités, les jeunes, selon leur degré de réussite dans l’agriculture, optent pour certaines associations d’activités qui se complètent (cultures pluviales, cultures irriguées, élevage des petits et gros ruminants, mécaniques, commerce).

Certains jeunes ont des résultats qui leur permettent de vivre de leur exploitation, d’autre ont des résultats mitigés et certains ont abandonné la production agricole.
En conséquence, la formation professionnelle des jeunes et l’accompagnement à leur installation par un financement devraient mieux prendre en compte les particularités respectives de ces jeunes et de leurs trajectoires ainsi que des particularités de leurs systèmes d’activités.

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