Production de l’oignon semence - Résultats du conseil de gestion à l’exploitation familiale (CGEF) - Campagne saison sèche froide 2021-2022.

Rédaction : Boubacar Dan Marafa, Tiémogo Aboubacar (CRA Tahoua) ; Yayé Zakey, Patrick Delmas (RECA) / Septembre 2023.

Dans le cadre de la conduite du conseil de gestion à l’exploitation familiale, 31 producteurs ont été suivis pour la production des semences d’oignon. Tous ces producteurs suivis font également de l’oignon bulbe. Tous les producteurs suivis sont des hommes et leur moyenne d’âge est de 47 ans.

La superficie exploitée en oignon semences par les producteurs suivis varie de 301 m² à Founkoye à 7 207 m² à Sabara. La moyenne par producteur est de 1286 m² mais la médiane de 1 025 m2. La production varie entre 2 et 63 kg de semences par producteur suivi avec une moyenne de 18 kg. La médiane est de 13 kg ; la moitié des producteurs a produit entre 2 et 13 kg de semences d’oignon.

Le rendement varie de 56 kg/ha à 233 kg/ha pour le site de Founkoye et de 87 kg/ha à 207 kg/ha pour le site de Sabara. La moyenne est de 130 kg/ha pour Founkoye et de 139 kg pour Sabara, soit des moyennes proches. Ces rendements sont relativement faibles. Pour cette campagne, les producteurs suivis confirment que la production n’a pas été bonne, ils ont constaté des fortes températures et du vent au moment de la floraison ce qui a défavorisé la fécondation et donc le rendement.

Pour une même superficie de culture, les charges sont beaucoup plus importantes pour la production de semences d’oignon que pour la production de bulbes. Il faut donc disposer de plus de ressources pour se lancer dans la production de semences d’oignon.

Même si, en moyenne, la marge brute obtenue pour la production de semences est supérieure à celle de la production de bulbes, les producteurs de la région de Tahoua s’oriente en majorité plus vers la production des bulbes car la chaine de valeur oignon bulbe est beaucoup plus organisée que celle de la semence. Toutefois, avec un réseau d’intermédiaires et des points de vente près des bassins de production, les producteurs arrivent à écouler leur production de semences.

Cependant, les producteurs acheteurs, qui seraient moins de 40%, sont très réticents par rapport aux semences dont l’origine ou la traçabilité n’est pas connue. Du coup le marché est peu développé, le commerce reste le plus souvent entre les producteurs d’un même bassin et ou des personnes de confiance.

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